Quarante-et-unième séance du séminaire permanent de l’AFRHC 2022-2023 – Martin Louette

Séminaire permanent de l’AFRHC
« Nouvelles recherches sur l’histoire du cinéma »

Vendredi 9 juin 2023

de 18h à 20h, galerie Colbert, salle Benjamin à l’INHA

Together (Lorenza Mazzetti et Denis Horne, 1956)

 

Réfléchir la société :

les sources culturelles du « Free Cinema »

Martin Louette (Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

 

Séance préparée et animée par Dimitri Vezyroglou

 

En 1956, le National Film Theatre de Londres, salle attitrée du British Film Institute (BFI) depuis 1951, accueillit le premier des six programmes Free Cinema. Il s’agissait de permettre à un quatuor de jeunes cinéastes de présenter au public trois films indépendants réalisés grâce au soutien financier du BFI et de défendre, à travers ces films, un regard critique porté sur le cinéma et la société britanniques. En tant qu’entreprise artistique et intellectuelle, le « Free Cinema » déborda largement de ses objectifs initiaux qui consistaient à proposer un cinéma d’auteur, poétique et soucieux de représenter avec justesse la vie britannique contemporaine et, plus particulièrement, la vie des classes populaires. Tant par son insistance à « poétiser » le réel que par une tendance au « réalisme social », le « Free Cinema » fut une charnière dans l’histoire du cinéma au Royaume-Uni en ce qu’il puisa, consciemment ou non, à des sources artistiques, intellectuelles et culturelles proprement britanniques et leur permit, dans la seconde moitié du XXe siècle, de trouver un second souffle. Il s’agira ici d’explorer la façon dont, à partir du XVIIIe siècle, l’émergence d’une conscience nationale britannique a conduit artistes et intellectuels britanniques à s’interroger sur leur société, à en faire l’étude par l’art, la littérature et les sciences humaines et comment ces entreprises distinctes ont, ensemble, formé un socle thématique et intellectuel sur lequel le « Free Cinema » s’est appuyé.

Martin Louette est doctorant en histoire du cinéma de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, en cotutelle avec l’École du Louvre. Sa thèse, dirigée par Dimitri Vezyroglou et Cécilia Hurley-Griener, porte sur le « Free Cinema » (1956-1959).

 

 

 

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