Trente-troisième séance du séminaire permanent de l’AFRHC 2021-2022 – Natacha Isoz et Adèle Morerod

Séminaire permanent de l’AFRHC
« Nouvelles recherches sur l’histoire du cinéma »

Séance du vendredi 3 juin 2022

En présentiel et en visioconférence de 18h à 20h

Vue de l’exposition « Images du cinéma » au Musée des arts décoratifs de Lausanne, 1973. Collection Cinémathèque suisse.

 

Faire émerger l’événement de l’archive :

les activités de diffusion de la Cinémathèque suisse dans la seconde moitié du XXe siècle

Natacha Isoz et Adèle Morerod (Université de Lausanne)

 

Séance préparée et animée par Stéphanie Louis

 

Entre 1950 et 1981, la Cinémathèque suisse, nouvellement installée à Lausanne, fait face à un défi de taille : mettre en avant ses collections alors même qu’elle ne possède ni salle de projection fixe ni lieu d’exposition. Elle doit dès lors parvenir à se rendre visible et nécessaire auprès des réseaux cinématographiques déjà existants, nationaux comme internationaux. Montrer des films dans les ciné-clubs, écoles et festivals, monter des expositions en collaboration avec d’autres organismes, organiser des événements avec des invités prestigieux et des projections de films rares : la diffusion devient un axe central dans cette constitution de relations et dans le processus de patrimonialisation du cinéma – et par là de légitimation de l’institution. Cette séance sera l’occasion d’aborder des documents inédits provenant des archives institutionnelles de la cinémathèque, qui invitent à considérer la diffusion comme une notion heuristique, et ainsi à transformer notre regard sur la circulation du cinéma et l’écriture de son histoire.

Natacha Isoz est historienne de l’art, commissaire d’expositions et doctorante à l’Université de Lausanne, où elle rédige une thèse sur l’histoire de la Cinémathèque suisse sous la direction de Laurent Le Forestier. Ses recherches s’inscrivent dans les champs de l’art contemporain, l’art brut et l’histoire du cinéma. Elle est membre de Wunderkammer, collectif qui invite des artistes à intervenir dans des lieux en transition, et de la revue Décadrages. Cinéma, à travers champs. Elle a travaillé au sein d’institutions culturelles en Suisse et en Allemagne (conservation, médiation, documentation) et d’espaces d’art indépendants (programmation). Son premier ouvrage L’Art brut et son envers. Histoire de la collection Neuve Invention (PPUR, collection « Savoir suisse », 2021).

Adèle Morerod a suivi des études en histoire et esthétique du cinéma à l’Université de Lausanne. Après un mémoire sur la genevoise Eva Elie, intitulé « Va pour les autres ! » : Eva Elie, une voix critique en marge (1923-1929), elle prépare une thèse de doctorat sur l’histoire de la Cinémathèque suisse de 1951 à 1981 sous la direction de Laurent Le Forestier. Des expériences en médiation culturelle, la rédaction pour la revue de critique cinématographique Ciné-Feuilles, ainsi que la programmation pour un ciné-club sont autant d’à côtés qui viennent enrichir son expérience de la recherche académique.

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